Alors que l’hypothèse d’un confinement n’est plus tout à fait à exclure en France si la situation devait empirer, l’inquiétude grandit chez les emprunteurs : les plus endettés et les plus fragiles se demandent comment ils pourront rembourser leur(s) prêt(s) si des mesures fortes devaient être prises pour limiter la propagation du coronavirus.
Ils sont en presque à envier la situation de nos voisins italiens. Le ministre de l’Économie et des finances Roberto Gualtieri a annoncé la « suspension » du remboursement des mensualités de crédit immo inscrite dans un décret dont la parution était prévue en fin de semaine dernière. « Il y aura une simplification des procédures concernant la suspension jusqu’à 18 mois des prêts immobiliers pour la résidence principale, en cas de réduction de la durée du travail», a t-il déclaré à des élus italiens. Pour l’heure, on ne connaît pas encore les mesures d’accompagnement pour aider les organismes prêteurs, ni ces suspensions font partie du plan de 25 milliards d’euros pour soutenir l’économie de la Péninsule, quasi à l’arrêt depuis quelques jours.
Rien de tel en France pour le moment. Mais l’intervention d’Emmanuel Macron laisse entendre que la crise pourrait durer plusieurs semaines et même plusieurs mois, impactant alors fortement l’activité des PME-PMI et des grands groupes, avec des conséquences sur l’emploi et… sur le revenu des ménages.
Pour les particuliers emprunteurs qui se trouveraient en difficulté du fait du coronavirus, il convient de regarder si leur contrat de prêt comprend – c’est généralement le cas – une clause de « modularité » qui permet justement de faire face aux aléas de la vie. Perte d’emploi, baisse de revenus, frais imprévus… permettent de « moduler » les remboursements. A la baisse comme… à la hausse. Une possibilité qui peut être utilisée sans frais et ne peut être refusée par la banque.
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