Engagé depuis quinze ans dans une démarche de réduction de son empreinte environnementale, Aéroport de la Côte d’Azur vient de dévoiler son programme pour parvenir au zéro gramme de gaz à effet de serre sans compensation. Les trois sites qu’il gère (Nice, Cannes-Mandelieu et Golfe de Saint Tropez) se sont engagés en 2019 aux côtés de 192 aéroports européen pour atteindre ce but à l’horizon 2050, mais la plateforme azuréenne a annoncé vouloir aller plus vite en se donnant dix années seulement.
Avec 14 millions de passagers par an, Nice Côte d’Azur est le deuxième aéroport de France derrière le hub de Paris. Il revendique la neutralité carbone depuis 2016 et annonce avoir « déjà réussi à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre en 10 ans. Aujourd’hui, un passager qui transite par nos terminaux représente à peine 100 grammes de CO2, c’est 92% de moins que dans la moyenne des aéroports européens » explique Isabelle Vandrot, chef du département Développement durable et Environnement d’Aéroports de la Côte d’Azur. Dans le détail, l’aéroport aura réduit de 83% ses émissions en 2020 grâce à l’électrification de 80% de ses véhicules de service, puis de 86% en 2021 par la suppression du gaz dans son terminal Fret et son pôle Technique. La suppression progressive du gaz dans l’ensemble des bâtiments, le développement de surfaces photovoltaïques ou la décarbonation des engins spéciaux lui permettront de parvenir à son objectif de ne plus émettre de gaz à effet de serre en 2030. A partir de 2034, il devrait devenir absorbeur de CO2 grâce à des puits de carbone.
L’aéroport de Cannes Mandelieu suivra la même trajectoire avec cinq étapes de réduction des émissions jusqu’en 2030, année d’atteinte de l’objectif de zéro émission.
L’aéroport du Golfe de Saint-Tropez, neutre carbone depuis 2018, parviendra dès 2020 à ne plus émettre de gaz à effet de serre grâce à une nouvelle réduction de ses émissions et à l’installation de puits de carbone lui permettant d’absorber in situ les 23 tonnes eq. CO2 d’émissions résiduelles. Dès 2022, la poursuite de ces efforts permettra à la plateforme de devenir absorbeur net de 2,5 tonnes eq. CO2.
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