Une nouvelle fois touchée par des pluies diluviennes (trois fois la quantité mensuelle en seulement trois heures !) la région de Cannes et de Mandelieu dans les Alpes-Maritimes a réussi à passer ces deux épisodes successifs survenus en l’espace d’une semaine sans avoir à déplorer de pertes humaines. Contrairement au mois d’octobre 2015, lorsque les inondations avaient provoqué la mort de vingt personnes dans le département des Alpes-Maritimes.
Dans la continuité de ces événements dramatiques, les communes et l’Agglomération Cannes Lérins ont intensifié leur gestion de lutte contre les inondations en engageant une politique coordonnée à l’échelle du territoire. Les dispositions de prévention et de protection ont permis de limiter l’impact des dernières inondations même si certains secteurs sont particulièrement touchés, pour lesquels de nouveaux aménagements structurants sont programmés depuis de longues années.
Depuis 2015, les communes ont été optimisé l’alerte, la gestion de crise, développé la culture du risque et renforcé la prise en compte du risque inondation dans l’aménagement du territoire afin de lutter contre l’urbanisation anarchique. La Communauté d’Agglomération a ainsi déposé auprès des services instructeurs de l’État un programme d’actions et de travaux de prévention des inondations de 142 millions d’euros sur 18 ans, dont 60 millionssur la période 2021-2026.
La mise en sécurité de la commune de Mandelieu avec le projet d’ouvrage « de ralentissement dynamique des crues » sur le Riou de l’Argentière a été initiée dès 2011 et a fait l’objet d’études financées dans le cadre d’un PAPI. « Ce dossier, ralenti par les demandes de l’administration environnementale pour la prise en compte des enjeux liés à la biodiversité et à l’insertion paysagère du projet dans un site classé, nécessite, outre le recours à une expertise technique de haut niveau, de nombreuses procédures réglementaires afin d’obtenir l’autorisation de réaliser l’ouvrage » commentent aujourd’hui les maires de Cannes et Mandelieu, David Lisnard et Sébastien Leroy.
Ils dénoncent « les lenteurs administratives et les obstacles bureaucratiques qui ralentissent les interventions d’entretien et de curage des cours d’eau ou encore la réalisation des ouvrages, indispensables à la mise en sécurité des populations fréquemment impactées par ces phénomènes climatiques à répétition ».
Ces deux élus lancent un appel auprès de la Ministre de la transition écologique et solidaire pour obtenir « immédiatement » une simplification des démarches réglementaires et des autorisations inhérentes à l’entretien des cours d’eau.
Photo : DR / Auteur : CH