Intempéries : le BTP mobilisé pour réparer les dégâts dans les Alpes-Maritimes
Autoroute et voie de chemin de fer coupées, éboulements sur les routes, vagues submersives, trafic aérien interrompu, sirènes pour informer la population de l’alerte rouge : les pluies diluviennes qui ont frappé le sud-est du 22 au 24 Novembre ont causé quatre morts dans le département du Var. Deux personnes disparues sont encore recherchées par les secours.
Si elles ont causé moins de dégâts matériels et surtout humains que l‘épisode exceptionnel des pluies cévenoles de 2015 (20 morts dans les Alpes-Maritimes), il n’empêche que les patrimoines publics et privés ont été sérieusement atteints.
Les entreprises de travaux publics vont être mises à rude épreuve dans les jours et les semaines qui viennent pour les réparations rendues nécessaires sur les routes défoncées ou emportées, pour enlever les roches et les arbres tombés sur la voie publique, nettoyer les vallons encombrés de détritus charriés par les flots etc.
Charges-Ange Ginésy, président du conseil départemental 06, vient d’annoncer que sa collectivité va débloquer 7 millions d’euros de secours d’urgence pour aider les sinistrés qui ont tout perdu (de 150 à 1 500 euros par dossier) ainsi que pour soutenir les communes et intercommunalités dans l’épreuve. Cette enveloppe sera votée le 13 décembre prochain lors de la prochaine assemblée du conseil départemental.
Les vallées de la Siagne et de la Brague, des entrées de l’A8 ont été inondées tandis que les routes ont été coupées sur une douzaine de communes. La route dite du bord de mer entre Antibes et Villeneuve-Loubet et celle de Menton ont été submergées par la mer. Dans la Principauté de Monaco voisine, une vague est venue s’abattre sur les concurrents de la No Finish Line, sans dégâts humaines heureusement. La station d’Isola est encore coupée du monde suite à une avalanche qui a déposé sept mètres de neige sur sa voie d’accès.
Il restait lundi midi (25 novembre) une trentaine de voies encore coupées dans le département des Alpes-Maritimes.
Alors que les communes azuréennes ont été réunies dans le syndicat SMIAGE pour prévenir les débordements des cours d’eau et réaliser des travaux d’endiguement, le conseil départemental souhaite maintenant que tous les services de secours soient rassemblés dans un souci de cohérence et d’efficacité en un même lieu au centre administratif des Alpes-Maritimes (CADAM) situé à l’ouest de Nice. Une lettre en ce sens a été adressée au préfet.
Les habitants et les professionnels attendent maintenant que l’’état de catastrophe naturelle soit déclaré pour bénéficier des garanties des assurances.
Photo DR