Une étude (1) menée entre décembre 2019 et janvier 2020 auprès de 80 000 foyers a montré qu’un logement français chauffé à 20 degrés alors que la température extérieure est de 0 degré perd en moyenne 2,4 degrés en cinq heures.
Ces résultats sont dépendants en majorité des politiques gouvernementales sur la question énergétique.
Les bâtiments français dépensent près de la moitié de l’Energie pour le chauffage et rejettent environ 25% de GES (gaz à effet de serre). L’Insee considère qu’il y a sept millions de logements « passoire » en France. Sur le territoire, paradoxalement un logement parisien perd en moyenne 1,7 C° contrairement à 2,3 C° pour un logement sur Bordeaux. Cela s’explique par la mise en place d’un politique de rénovation plus récente.
A nos côtés le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas font aussi offices de mauvais élèves.
Par rapport à d’autres voisins européens, nos habitations sont moins bien isolées et perdent leur chaleur jusqu'à 2,5 fois plus rapidement. Aussi curieusement, les pays du sud comme l’Espagne et l’Italie sont mieux isolés avec une perte de 1,5 degrés et 2,2 C°. Les pays Nordiques font figures de bons élèves. Ainsi en Norvège, les logements ne perdent que 0,9 degrés de perte en moyenne et en Allemagne 1 degré après cinq heures.
Des solutions existent en prenant tout d’abord en compte cette problématique dès la construction. La RE2020 dont l’état publiera les textes à mi mai 2020 devra aller dans ce sens en imposant des nouvelles réglementations. Pour l’existant, tout comme les nouvelles constructions, il faudra travailler principalement sur l’isolation (vitrage), les chauffages avec IA mais et surtout sur les nouvelles énergies renouvelables.
(1) Pour le compte de Tado, entreprise allemande spécialiste de la gestion intelligente du climat domestique.
Photo : DR CH et DR Etude TADO / Auteur : DR CH