Procos, la fédération représentative du commerce spécialisée qui regroupe plus de 300 enseignes, 60 000 points de vente, 750 000 emplois a publié une étude qui a permis de dresser un bilan de l’activité du commerce spécialisé.

Une analyse qui souhaite motiver et accompagner le gouvernement à prendre des mesures impératives à la mise en place d’un plan de relance de la consommation conséquent et pour motiver les investissements de transformation.

Un déconfinement peu réjouissant

Avec le report des soldes au 15 juillet, le secteur a clairement connu une forte baisse d’activité. -2,1% pour l’ensemble des magasins dont des secteurs plus impactés enregistrant -19,9 pour l’équipement de la personne et -35,4% dans la restauration.

Une tendance confirmée

Malgré cette nouvelle date habituellement très attendue, la fréquentation a fait grise mine, (-2%) sur la première semaine par rapport à 2019 et (-30%) par rapport aux premiers jours de soldes de l’année précédente.

La première quinzaine du mois de juillet enregistre un triste de record de (-9,6%), toujours par rapport à N-1 dont (-13,9%) pour l’équipement de la personne, (-10,8%) pour la santé/beauté et (-20%) pour la restauration.

Certains secteurs ont pu tirer un mince avantage et enregistre des chiffres supérieurs comme (+12%) pour l’équipement de la maison et (+0,3%) pour l’alimentaire.

Un retard qui ne se rattrapera jamais

La reprise poussive et l’arrêt dû au confinement confirme le recul et les ventes magasins à surface égale restent négatives pour tous les secteurs.

Depuis le début 2020, la baisse du chiffre d’affaires cumulée des enseignes est de (-29,9%). Si certains secteurs ont réduit la casse l’équipement de la maison enregistre (-18%), (-34,5%) pour l’équipement de la personne, (-40%) pour la restauration et (33%) pour la santé/beauté.

Un plan de relance indispensable

Le commerce est un secteur qui représente un enjeu majeur sur le risque social et l’impact territorial. Le sujet des loyers reste un point considérable et même si certains bailleurs se veulent à l’écoute, les négociations se poursuivent pour tenter de réduire les coûts locatifs durant le confinement et les mois suivants.

En parallèle, Procos alerte sur la priorité de réduire le risque de fermeture des commerces et de la suppression des emplois et demande que les entreprises de commerce soient logées à la même enseigne.

Des aides comme le report ou la suppression des charges fiscales et sociales, le chômage partiel, l’allégement des loyers et des taxes, des crédits d’impôts, des subventions, un report de prêts sont réclamés tout autant que des dispositifs concrets de relance de la consommation.

L’heure est à l’urgence et au sauvetage du plus grand nombre.

Il est aussi impératif que les enseignes se transforment pour survivre et repartir. Pour cela elles seront attendues sur leur capacité financière dédié à un plan de préconisation sur 3 volets, le numérique/digital, l’écoresponsabilité et la transformation du parc de magasins dans les territoires.

Procos prévoit que « Chaque acteur doit pouvoir investir 5 à 6 % de son chiffre d’affaires chaque année dans ces mutations dont 50 % dans l’omnicanal ».

Photo : DR Demian SMit by Pexels / Auteur : DR Christophe HENNEQUIN