Réfection des routes : une solution innovante testée avec succès par la Métropole Nice Côte d’Azur
A l’occasion du Congrès des maires de Paris, Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer et président délégué de la Métropole Nice Côte d’Azur chargé des grandes infrastructures de transports, a reçu un prix des « Victoires de l’Investissement local » pour le projet de réfection et de renforcement de la route métropolitaine 2205 dans la Vallée de la Tinée.
Pour les Azuréens, cette route très empruntée est dite « route du ski » puisqu’elle permet notamment depuis le littoral de se rendre aux stations d’Isola 2000 et d’Auron dans le Mercantour. Elle se prolonge par la route 64 jusqu’au col de la Bonette, reliant les vallées de la Tinée et de l’Ubaye, avec un franchissement à 2 700 mètres d’altitude, ce qui en fait la voie goudronnée la plus haute d’Europe. L’axe de circulation « redescend » ensuite jusqu’à Jausiers et Barcelonnette. En été, c’est également une voie touristique majeure pour la région Sud-Paca.
Pour ce projet de rénovation et de renforcement, la Métropole Nice Côte d’Azur a choisi des technologies innovantes d’entretien des chaussées : l’Atelier de Retraitement Mobile (ARM) 2500 et Skinway, développés par la société Eiffage. Un savoir-faire et des moyens qui permettent de traiter, sur place, les chaussées abîmées.
Selon les calculs de la collectivité, l’expérience menée entre les villages de Saint Etienne-de-Tinée et d’Isola a permis de réaliser une économie de 50% par rapport aux solutions traditionnelles qui consistent à renouveler les couches d’assise et de roulement par rabotage, puis de fabriquer et mettre en œuvre de nouveaux enrobés. Un résultat atteint car cette solution demande moins d’énergie et permet de réduire le transport des matériaux puisqu’elle permet recycler la chaussée plutôt que de la raboter.
« On peut estimer que ce dispositif innovant a permis d’éviter 15 120 km de transit réalisés par des poids lourds chargés » estime la Métropole Nice Côte d’Azur, qui souligne aussi la réduction des pollutions atmosphérique et sonore de ce chantier. La gêne occasionnée sur la circulation a été également limitée puisque les techniciens ont pu travailler la chaussée par bande de 2,50 mètres de large.