A l’occasion du congrès du mouvement HLM qui vient de s’achever à Montpellier, la nouvelle ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, Valérie Létard a souligné les « injonctions contradictoires entre une dette publique monumentale et la nécessité d’agir de manière efficace ». Il y a en effet urgence, l’habitation devenant l’un des principaux soucis des familles avec peu d’offres en neuf sur le marché, des prix élevés par rapport aux revenus, des taux d’emprunt qui peinent à reculer et la frilosité des propriétaires à mettre leurs biens en location avec les contraintes du nouveau DPE et des rentabilités médiocres. Dans les Alpes-Maritimes par exemple, le volume des biens vendus l’an passé a été en recul de -17 % quand le montant des ventes réalisées a augmenté de 4 %. Autrement dit, se loger coûte de plus en plus cher, les prix étant souvent inaccessibles pour les primo-accédants tandis que les personnes demandant un crédit se heurtent à des banques qui ne veulent prendre aucun risque.
Des catégories de clients qui « ont pratiquement disparu » des agences relève Cyril Messika, président de l’Observatoire immobilier de la Côte d’Azur. Selon les notaires, le prix du mètre carré moyen pour un appartement dans l’ancien s’élève à 5 000 euros à Nice, 5 600 euros à Cannes, 5 700 euros à Villeneuve-Loubet. En queue de peloton des villes azuréennes, Grasse avec 2 900 euros et Le Cannet à 3 880 euros. Les autres cités se situent dans la fourchette des 4 000 – 5 000 euros. Pour loger les actifs, Valérie Létard va devoir se bouger, d’autant plus que le logement n’a pas été une priorité depuis l’accession d’Emmanuel Macron à l’Élysée et que les attentes sont fortes, chez les particuliers comme chez les professionnels du bâtiment
Jean-Michel Chevalier
Visuel de Une illustration DR