Les copropriétaires du parc Lubonis, entre Cimiez et Valrose, ont décidé en assemblée générale de se priver de chauffage central jusqu’à leur prochaine réunion prévue en janvier. Ils estiment en effet ne pas être en mesure de payer leurs factures qui pourrait s’élever à 1 000 euros par mois suite à l’augmentation vertigineuse du prix du gaz. Cette ancienne cité HLM construite dans les années 50 pour les enseignants comprend cinq villas individuelles et une centaine de logements. L’an dernier, pour la campagne de chauffe hivernale, la copro avait payé 89 100 euros au russe Gazprom. Pour cette année, les devis ont varié de 684 000 à un million d’euros selon les fournisseurs consultés, Gazprom étant hors jeu pour cause de sanction.
Les copropriétaires attendent avec impatience les nouveaux devis qui leur seront présentés en début d’année, en espérant qu’ils soient à la baisse, et le désormais célèbre « bouclier tarifaire »…
Cité par Le Figaro, le syndic de copropriété estime que la difficulté réside dans un système de chauffage par le sol ancien qui se conjugue avec une copropriété passoire énergétique. « Entre la chaudière centrale et les appartements, la déperdition d chaleur atteint 40 %. On pourrait envisager d’installer une pome à chaleur ou des panneaux solaires, mais le coût est élevé malgré les aides et cela prendra du temps ».
Le député niçois Eric Ciotti a écrit à Elisabeth Borne pour dénoncer l’exclusion de certaines copropriétés du bouclier tarifaire. En attendant des jours meilleurs, les copropriétaires du parc Lubonis misent leur espoirs sur le climat de la Côte d’Azur pour ne pas (trop) grelotter dans les semaines qui viennent.
Jean-Michel Chevalier
Photo de Une (illustration DR)