Malgré une offre jugée faible et qualifiée d’indécente par le tribunal de commerce de Lille la Financière Immobilière Bordelaise (FIB) a été retenue dans la reprise de Camaïeu, alors en période d’observation de 6 mois.
Une Foncière qui s’affiche déjà dans les Galeries
La FIB est détenue par Michel Ohayon, un des experts des investissements immobiliers dont la fortune personnelle est évaluée à plus de 650 millions d’euros de patrimoine et le place ainsi dans les 200 plus grandes fortunes de France.
La FIB qui possède plusieurs investissements hôteliers, a déjà acquis 22 franchises Galeries Lafayette en 2018.
L’offre réalisée a été soutenue par le comité social et économique et l’intersyndicale CFDT-CGT-F0.
Camaïeu ne perd pas le Nord
Cette entreprise de Roubaix créée en 1984 et spécialisée dans le prêt à porter féminin affichait encore il y a quelques mois plus 750 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 11% de parts de marché en France.
Elle employait 5 600 salariés sur 900 magasins dont 3 900 salariés repartis dans les 650 magasins français et en son siège à Roubaix.
Comme pour beaucoup d’enseignes que la Covid-19 n’avait pas épargné, Camaïeu avait dû fermer 800 magasins au travers de ses différentes implantations et elle comptabilisait une perte de 160 millions d’euros sur la période du confinement.
Le PDG actuel soutenu par 3 fonds, dont GoldenTree, CVC et Farallon, déjà actionnaires, ont aussi formulé une offre encouragée par le syndicat maison majoritaire Unis pour Agir ensemble.
Une offre mise de côté par le tribunal qui jugera le manque de confiance du personnel à l’égard de l’équipe dirigeante incompatible avec une reprise.
Ça aurait pu être pire ?
Malgré un soulagement des syndicats, c’est au moins 511 magasins et 2 659 salariés qui seront sauvés, la logistique conduit par le partenaire Dispéo ainsi que la conservation des bâtiments de la logistique et du siège social pendant au moins 5ans.
Malheureusement le Coronavirus confirme les premiers symptômes des conséquences sur l'économie.