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Le logement social reste difficile d’accès

Le logement social reste difficile d’accès

Publié le 22/11/2022 dans la catégorie : News

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Le logement social reste difficile d’accès

Les conclusions du tableau de bord de l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) ne surprendra pas les familles qui attendent, pour certaines depuis des années, pour trouver un toit dans le parc social. En 2020, dernière année étudiée, il y avait 3,4 millions de demandes nouvellement déposées ou encore en attente auprès des bailleurs pour 390 000 dossiers, soit 11 %, qui ont obtenu une réponse positive.

La crise sanitaire n’a pas aidé bien sûr, mais le rythme des nouvelles constructions et le turn-over des locataires ne réussit toujours pas à améliorer une situation déjà très ancienne. L’Ancols note cependant une amélioration pour le logement des moins de 30 ans et pour les parents isolés. Pour faciliter cette dernière catégorie de demandeurs, des organismes ont décidé d’attribuer jusqu’à un tiers de leurs « stocks » aux familles monoparentales, comme Alpes Isère Habitat, alors que celles-ci ne représentent que 23 % des dossiers. C’est donc une « discrimination positive » voulue pour soulager des populations en difficulté.

De même, certaines demandes passent au dessus de la pile, comme les ménages relevant du Droit au logement opposable (DALO). Le taux de rotation est très variable d’une région à l’autre. Schématiquement très lent dans les zones tendues où les familles sont déjà très heureuses d’avoir un logement, plus rapide dans les zones sans pression où des locataires déjà en place ont réussi à changer d’adresse pour avoir un logement mieux placé et correspondant davantage à leurs aspirations.

Le marché locatif privé reste encore inaccessible pour quantité de familles, en particulier ici sur la Côte d’Azur.

Et il devrait encore se raréfier avec la mise en application du nouveau DPE au printemps prochain qui éliminera du marché des « passoires thermiques ». S’il n’y a pas de discussion sur les logements indignes et insalubres, des biens modestes mais corrects (par exemple une maison construite dans les années 70) vont se retrouver avec une mauvaise note en vertu des nouveaux critères. La liste d’attente chez les bailleurs sociaux va encore s’allonger plus vite que celle des constructions...

 

Jean-Michel Chevalier

Visuel de Une : DR