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Le marché du neuf à la peine

Le marché du neuf à la peine

Publié le 22/08/2023 dans la catégorie : News

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Le marché du neuf à la peine

Hausse des taux (multipliés par quatre en 18 mois), durcissement des conditions d’accès, renchérissement des prix de construction en raison de nouvelles normes contraignantes : sans surprise, deux fois moins de crédits ont été accordés aux particuliers sur une année. Cela était prévisible mais, pour l’instant, le gouvernement n’a pas pris les mesures qu’espérait le secteur de la construction en particulier et de l’immobilier en général. Pire, la fin programmée du Pinel laisse voir de nouveaux nuages à l’horizon alors que le locatif est déjà en tension et que les ménages ont de plus en plus de mal à se loger. D’autant que le durcissement du DPE exclut encore du marché de la location des logements « passoires thermiques » dont les propriétaires n’ont pas forcément les moyens de réaliser les travaux en urgence.

Le ministère de la transition écologique a fait ses comptes. Le nombre des réservations dans le neuf a baissé de -40 % au T2 de cette année comparé à la même période de 2022 et ce sont les régions déjà les plus tendues (Paris et sa proche couronne, la Côte d’Azur) qui enregistrent les plus mauvais résultats. C’est le 5e trimestre consécutif de baisse, avec 18 000 réservations en moins. Quant à l’ancien, il se porte un peu mieux, même s’il a, lui aussi, baissé de 15 à 20 % en volume. Outre l’aspect social (frein à la mobilité, achats reportés, primo-accédants écartés du marché etc.) cette situation inquiétante a aussi des conséquences négatives sur les collectivités locales, bénéficiaires des droits de mutation (improprement appelés « frais de notaire »), versés pour 70 % aux Départements et pour 30 % aux communes. L’année dernière, ces droits ont représenté au niveau national une manne de 21,4 milliards. Pour leur prochain budget, les collectivités savent déjà qu’elles devront se serrer la ceinture sur les mutations. La quasi-totalité des départements (100 sur 101) affiche une baisse de leurs droits de mutation. Ce sera entre -15 et -20 % pour les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône, - 30 % pour le Var selon une étude du cabinet Klopfer.

 

Jean-Michel CHEVALIER

Visuel de Une : Illustration DR