Hôpitaux, établissements scolaires et sportifs, bureaux, mairies…. Il y a plus de 300 000 bâtiments publics en France, la plupart ayant été construits avant 1975, des passoires thermiques et énergétiques qui ne seraient plus louables si on leur appliquait les mêmes règles que pour le logement privé. Ce bâti représente 27 % de l’ensemble du parc tertiaire. Il est un gros consommateur d’énergie et gros émetteur de carbone. Devant les enjeux climatiques et la hausse des tarifs de l’énergie, les choses ne peuvent rester en l’état.
Selon la Banque des Territoires, les dépenses d’éclairage et de chauffage des bâtiments publics représentent 32,50 euros par an et par habitant ! C’est le deuxième poste pour les collectivités.
Les objectifs sont à la fois rapprochés et ambitieux : baisser de -40 % les consommations d’ici 2030 et de -60 % d’ici 2050 selon les obligations réglementaires. En France, le secteur du bâtiment représente 43 % de la consommation énergétique annuelle. Il est également le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé à 2050 et lutter contre le changement climatique, la rénovation énergétique des bâtiments, tous usages confondus, est une priorité nationale. Les bâtiments publics sont bien souvent énergivores, ils représentent en moyenne 76 % de la consommation d’énergie d’une collectivité et un poste de dépense important pour cette dernière.
Leur rénovation est donc un enjeu majeur pour les collectivités en termes financiers, mais aussi pour répondre aux attentes citoyennes et réglementaires en matière de transformation écologique.
Jean-Michel Chevalier
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