Le thème de la réunion annuelle du Club de l’Immobilier de la Côte d’Azur a tenu toutes ses promesses au Campus sur des Métiers de Nice et a attiré de nombreux professionnels, intéressés par ce sujet alors que les changements sociétaux en cours concernent bien évidemment le bâti. Président de la CCI, Jean-Pierre Savarino a rappelé - si besoin était - que le logement constitue un facteur d’attractivité pour le territoire. A cet égard, nous ne sommes pas les mieux placés en termes d’offres et de prix. Pour les entreprises, l’enjeu est important pour attirer et retenir des collaborateurs. D’ailleurs, Cyril Messika, président de l’Observatoire Immobilier de l’Habitat (OIH), a bien souligné que le « déficit de l’offre ne faiblit pas » dans les Alpes-Maritimes, ce qu’atteste une récente étude de l’Insee sur le logement.
Les raisons sont connues : déficit de foncier, contraintes avec la topographie et mille feuille administratif. Dans ce département, 24% des logements sont des résidences secondaires (Nice est la deuxième offre la plus importante sur Airbnb après Paris), villas ou appartements inoccupés une grande partie de l’année alors que des familles d’actifs peinent à trouver un toit. Le prix du mètre carré est, moins que jamais, en adéquation avec les revenus des locaux.
La photographie du logement social n’est pas plus souriante : seule une demande sur onze est satisfaite, soit deux fois moins que la moyenne du reste de la France. Un problème qui se traduit aussi par le départ des diplômés qui cherchent « fortune » ailleurs que sur la Côte d’Azur. « Notre attractivité a ses limites » a conclu Cyril Messika. Preuve en est la stagnation du niveau de la population dans les Alpes-Maritimes, alors que d’autres départements et région se révèlent plus attirants.
Jean-Michel Chevalier
Photo de Une : Cyril Messika, président de l’Observatoire Immobilier de l’Habitat Côte d'Azur et co-président de la FNAIM 06