Ramel est une des plus anciennes agences de communication de la région PACA. Elle fêtera ses 65 ans cette année.
La société, spécialisée sur le conseil en communication et le marketing différencié est surtout experte en immobilier neuf depuis plus de 30ans. Une expertise qui se confirme par sa position de leader et par la confiance de ses clients comme ICADE, VINCI, NEXITY ou encore BOUYGUES.
En complément d’une grande partie de son CA réalisé sur l’immobilier neuf, Ramel Communication développe d’autres secteurs tel que l’un des plus beaux patrimoines de l’UNESCO, la parfumerie, comme en témoigne leur collaboration avec la maison Dior Parfum.
Fondé en 1955 par son grand-père maternel, c’est depuis 2006 que Jean-François Puisségur a repris la société familiale, après avoir débuté sa carrière dans le broadcast chez SONY France au sein de la cellule marketing et commercial.
En 2015, Jean François s’est associé à Sylvain Rouget, ancien directeur de communication de la CCI Nice Côte d’Azur. Sylvain avait tout d’abord fait ses armes en tant que financier chez Arthur Andersen, puis dans l’agence BDDP et enfin chez l’annonceur ALTRAN en tant que directeur de la communication.
Comment avez-vous organisé votre activité pendant la crise ?
Nous avons malheureusement été instantanément confrontés au Covid en raison du fait qu’une de nos employées a été infectée. Nous avons donc rapidement organisé du télétravail en mettant en place tous les moyens techniques pour accompagner les employés dans la démarche (ordinateur portables). Toute le monde est donc connecté et nous restons au contact quotidiennement.
Avec les clients, il a été mis en place des visioconférences afin de garder le lien et progresser sur les dossiers.
Bonne surprise, il s’est avéré que tous les projets, hors immobilier, et initiés avant le confinement, ont pu avancer. En revanche, à part une téléconférence réalisée avec un client dans le secteur immobilier, toutes les autres affaires sont interrompues. Les projets immobiliers ainsi que les chantiers sont arrêtés et nous n’avons plus de demandes.
L’activité immobilière étant le cœur de notre métier nous sommes donc contraints par la force des choses de mettre la moitié de nos employés au chômage partiel, au minimum sur le mois d’Avril et Mai.
Nous travaillons avec Sylvain à plein temps, et nous alternons entre une présence au bureau et le télétravail, tout comme notre secrétaire administrative. Pour le reste de l’effectif, l’ensemble des postes au sein de l’entreprise étant doublé, aussi bien pour nos chefs de projets que les infographistes, la production est donc maintenue sans interruption.
Comment envisager vous la sortie de crise et les perspectives à venir ?
A partir du 11 mai, nous allons maintenir cette activité avec 50% de l’effectif en télétravail pour respecter la demande du gouvernement tout en maintenant la dynamique de reprise.
Toutefois nous savons que la sortie de crise risque d’être longue, notamment dans l’immobilier neuf. Il y aura certes du travail sur les stocks qui ont été suspendus durant la pandémie, mais les lancements seront linéaires et longs, ce qui est un vrai danger pour nous.
Autre facteur important dans le ralentissement qui doit être mesuré, c’est l’échéance retardée des élections municipales.Une problématique qui n’est pas liée au fait que les services d’urbanismes ne soient pas actifs comme en temps normal, mais en raison que les maires ont tendance à ne pas prendre le risque de signer un permis de construire en période électorale.
Cette incidence des élections avait déjà créée un ralentissement depuis octobre 2019 à laquelle est venue se rajouter la période du Covid. Cette future échéance décalée en septembre ou octobre repousserait les lancements commerciaux sur lesquels nous sommes impliqués en fin d’année ! Ce point, qui pour le moment n’a pas été traité, contrairement aux freins de certaines ordonnances contraignantes qui ont désormais été levées, et qui risque d’être bien plus dommageable à terme pour les entrepreneurs de l’acte de bâtir.
Nous resterons donc très prudents dans un premier temps et garderons notre fonctionnement actuel, soit avec 50% de l’effectif. Nous profiterons des aides de l’état pour nous maintenir et nous reprendrons progressivement notre activité, en espérant que le carnet de commande puisse nous aider rapidement à remettre 100% du personnel au travail. Reste l’organisation personnelle de chaque collaborateur qui pour beaucoup ont des contraintes familiales et une gestion des enfants qui risquent d’être bousculée.
Nous pensons clairement être sur un retour à la normal au niveau du fonctionnement de la société pour le mois de septembre.
La sortie de crise se fera sereinement car nous sommes bien organisés et étant une société de services, nous ne sommes pas affectés par la gestion des stocks.
Nous comptons aussi sur des nouvelles mesures fiscales pour doper les investissements immobiliers qui pourraient arriver vers la rentrée et permettraient de booster l’immobilier et la relance de l’économie, ce qui laisserait entrevoir un retour à l’équilibre pour début 2021.
Même si les ménages ont été durement touchés, la conjoncture va être bousculée et elle laisse présager d’un changement dans les habitudes et la façon de consommer. Il y aura de nouvelles opportunités de business dans notre secteur…et puis Il ne faut pas oublier que l’immobilier reste une valeur refuge…restons donc positifs et à l’écoute du marché !
Cette sortie de crise va être aussi une chance pour l’ensemble des acteurs économiques de l’acte de bâtir de prendre la parole différemment, en orientant leur discours commercial vers des promesses plus sociétales.
Depuis plusieurs années, il y avait déjà une volonté louable de ces derniers de s’inscrire dans une démarche éco-responsable, la crise actuelle va accentuer ce phénomène et devra pointer également sur les marqueurs forts du vivre ensemble post Covid19. Comment demain nous allons transformer l’habitat pour rompre l’isolement social. Ces nouveaux concepts de logements étaient déjà en développement, ils vont forcément rencontrer un public plus à l’écoute de cette nouvelle ère de l’immobilier neuf. Les jardins et potagers partagés, le co-living, … sont autant d’atouts déjà prêts à l’emploi pour relancer l’activité de l’immobilier neuf. Encourageons les promoteurs à aller toujours plus loin, tel est notre souhait chez Ramel.
Les communicants que nous sommes devront aider à cette métamorphose en réinventant le marketing pour sortir du tout commercial et traiter les arguments du mieux-vivre.
Nous restons optimistes et impatients de ces changements.
Photo : DR RAMEL COMMUNICATION / Auteur : DR Jean François Puisségur et CH