Bâtiment public rassemblant des usagers de tous les âges, la piscine est un équipement structurant pour son territoire. En effet, à la fois lieu de bien-être, de détente et d’apprentissage, elle est depuis toujours plébiscitée par la population. Cet intérêt populaire place la France en tête de ses voisins européens avec 4 135 piscines publiques. Aujourd’hui, le parc des piscines publiques est vieillissant, indique la Banque des Territoires. En effet, il compte 60 % de piscines de plus de 30 ans. Energivores, elles représentent des coûts de fonctionnement importants et des enjeux financiers majeurs pour les collectivités avec l’augmentation du coût de l’énergie. Alors qu’un bâtiment public consomme en moyenne 250 kWh/m2 par an, la consommation des piscines est comprise entre 1500 et 2500 kWh/m2. Les principales dépenses énergétiques d’une piscine sont liées au chauffage de l’air ambiant (environ 60% des dépenses), au chauffage de l’eau des bassins (30%), à la production d’eau chaude sanitaire (10%).
Cette consommation d’énergie associée à la consommation d’eau représente environ 22 % des charges de fonctionnement d’une piscine. Ce sont autant de sources potentielles d’économies. En effet, un système de gestion de l’eau et de l’air performant peut permettre jusqu’à 50% d’économies sur la facture énergétique.
L’enjeu de rentabilité des piscines peut donc être fortement associé à la réduction de la consommation énergétique. « Engager un projet de rénovation énergétique représente un investissement important, mais permet de créer une infrastructure économe, durable et plus confortable pour les usagers, tout en renforçant l’attractivité du territoire ».
Source : Banque des Territoires.
Jean-Michel Chevalier
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