« Le coworking semble encore avoir de beaux jours devant lui, selon une étude menée par Xerfi, qui prévoit une hausse d'un quart du chiffre d’affaires du secteur. Mais cette fois-ci, la croissance ne bénéficiera pas qu'aux parisiens : les spécialistes du coworking explorent de nouvelles terres » a relevé le magazine WorkPlace.
L’année 2021 a été marquée par un augmentation des espaces de coworking, avec de nombreuses ouvertures, à Paris et en province. Le télétravail et le travail « hybride » incitent en effet les entreprises d’une certaine taille à revoir à la baisse les surfaces de bureaux, notamment celles qui emploient deux cents salariés et plus. Le secteur s’attend donc à une progression de son chiffre d’affaires de 25 % cette année puis de 10 % lesd eux suivantes. « Fait notable, les principaux projets se développeront en région. Actuellement, 34 % des 2 800 espaces de coworking français se trouvent à Paris mais la capitale commence à être saturée et semble perdre son attractivité depuis la crise sanitaire » note WorkPlace qui voient des leaders lorgner vers les métropoles régionales comme Lyon, Aix-Marseille, Lille et Bordeaux en attendant le tour de Strasbourg, Toulouse et Rennes.
Les spécialistes s’accordent pour dire que Nice, Nantes et Montpellier sont déjà « en phase de rattrapage ».
Ce printemps, une enquête des Petites Affiches (numéro du 25 au 31 mars) relevait que les espaces de coworking continuent de s’implanter dans la capitale azuréenne et dans la Métropole. « Il y a largement la place", assure Nicolas Bergé, fondateur des Satellites en 2011 comptant 150 structures hébergées. « Un peu comme pour les restaurants, il y aura une diversité d’espaces de coworking : il y aura plutôt du fastfood et il y aura aussi du gourmet. Et cela peut s’appeler du coworking » pronostique t-il. « La hausse des surfaces exploitées en prestations de services va contribuer à doper la part de marché des bureaux flexibles dans le parc tertiaire », confirme l'étude Xerfi. « Les offres de coworking prennent un virage résolument serviciel et pourraient donc bien venir empiéter sur d’autres segments, comme le facility management ».
Jean-Michel Chevalier
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