Dans une lettre ouverte au président de la République, la FFB, la FNAIM, la FPI, le Pôle Habitat FFB, PROCIVIS et l’UNIS demandent « de puissantes mesures d’urgence » face à la crise du logement qui s’installe durablement dans notre pays. « Faut-il rappeler que le logement constitue un bien essentiel et entre en résonance avec tous les sujets du quotidien : pouvoir d’achat, qualité de vie et santé, emploi, dynamisme des territoires ? Il n’y aura d’ailleurs pas de plein-emploi si la mobilité des salariés est entravée par l’impossibilité de se loger » soulignent les signataires. Ils rappellent au passage que « le logement constitue un formidable moteur de notre économie » et que, sans décisions puissantes et rapides, « son arrêt entraînera dans les prochains mois la destruction de plus de 150 000 emplois, mais également un manque criant et évident de logements ainsi que l’aggravation des conditions de vie des Français du fait d’une pénurie d’offre accessible ». Ce déficit concernera aussi la construction de logements sociaux, dont 54 % sont réalisés par les promoteurs immobiliers.
Selon la note de conjoncture immobilière des Notaires de France, à fin février le volume des transactions de logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint 1 083 000 signatures sur un an. L’indice des prix des logements anciens (France entière) a augmenté de + 0,2 % entre le 3eme trimestre 2022 et le 4eme trimestre 2022 et de + 4,8 % sur un an. L’indice des prix des logements anciens en province a progressé de + 0,4 % entre le 3eme trimestre 2022 et le 4eme trimestre 2022, et de + 6 % sur un an.
Il y a actuellement en France 2,42 millions de ménages qui sont en attente d’un logement social. Un niveau jamais atteint selon l'Union sociale pour l'habitat (USH) et qui traduit une hausse de +7 % depuis l’année dernière. La demande est « particulièrement marquée en Ile-de-France, sur le littoral atlantique, la côte méditerranéenne, le Genevois français et la métropole lilloise » note l’organisation. Pour l’USH, il faut renforcer les aides à la pierre, stopper les ponctions répétées sur les bailleurs sociaux et mobiliser le foncier public pour construire davantage de logements sociaux. Une pierre dans le jardin du gouvernement, accusé de ne pas en faire assez pour répondre à une véritable urgence, d’autant que les chiffres avancés ne tiennent pas compte des abandons de demandes par des familles rebutées par des mois et parfois des années d’attente…
Alors que les métiers de la promotion et du bâtiment devaient être reçus par Elisabeth Borne, le rendez-vous pris a été décalé en raison d’un voyage de la Première ministre à La Réunion. De quoi agacer encore plus les professionnels qui, comme Véronique Bédague, PDG de Nexity au micro de France Inter, pensent que leur activité est « le seul secteur sur lequel il y a eu des économies massives - on parle de 42 milliards (d’aide au logement) au début du quinquennat d’Emmanuel Macron à 38 milliards aujourd’hui. Pendant ce temps-là, c’est un secteur qui est matraqué fiscalement - 70 milliards (de taxes) en 2017, on est à 90 milliards ». Pendant ce temps, la France manque cruellement de logements neufs…
C’est le « ventre » de Cannes. Niché au pied du Suquet, le marché Forville, construit en 1884 et couvert en 1932, est un lieu historique et emblématique. La municipalité lance le réaménagement et l’embellissement du toit de l’édifice, actuellement grande dalle de béton inaccessible, pour y réaliser un grand jardin public des Saveurs et des Senteurs. Il sera accessible par une rampe piétonne, depuis la rue Louis-Blanc, ainsi que par un ascenseur. Par ailleurs, le projet prévoit la valorisation patrimoniale du carreau du marché et des façades pour cultiver son caractère provençal. Cette opération va renforcer l’attrait du secteur, pour soutenir les commerçants et créer un nouvel îlot de verdure et fraîcheur en plein cœur de ville. Les travaux sont prévus de l’automne 2023 à l’automne 2025.
Jean-Michel Chevalier
Visuel de Une : Image de simulation du futur Marcéh Forville à Cannes ©Mairie de Cannes
