Selon la Banque de France qui vient de publier son étude des prêts à l’habitat des ménages, la production totale s'est établie à 14,6 milliards d’euros à la fin février 2023, soit une baisse de -40 % par rapport à février 2022. Les choses ne s’arrangent pas en mars, avec une prévision de 13,7 milliards, soit le plus bas niveau depuis 2015, indique de son côté le réseau Vousfinancer. La remontée des taux – en moyenne 3 % sur 15 ans et 3,2 % sur 20 ans actuellement – constitue un obstacle pour les emprunteurs qui doivent soit renoncer à leur projet, soit réduire leurs prétentions en matière de surface habitable. Le ministère de l'Économie et des finances a indiqué étudier la possibilité de réviser les critères prudentiels d’octroi de crédit du Haut conseil de stabilité financière qui, pour l’instant, exigent un taux d’effort maximum de 35 % des revenus, une durée de prêt maximum à 25 ans (sauf en cas d’achat sur plan où la durée peut aller jusqu'à 27 ans). Les banques peuvent déroger à ces critères dans la limite de 20 % de leurs dossiers de prêts en cours.
Comme il n’est pas toujours facile de trouver un acquéreur, les clients Orpi sont invités à baisser le prix de vente du taux d’inflation constaté en février 2023 (soit 6,3 %), un effort soutenu par la coopérative qui baissera d’autant le montant de ses honoraires. Il s’agit là encore de contrer les effets de la hausse des taux de crédit et d’éviter le blocage du marchés. Orpi « agit pour redonner un second souffle au marché immobilier » conclut la coopérative.
Compte tenu des enjeux environnementaux et énergétiques, le Syndicat National des Industries de la Parfumerie Prodarom, la SEML Green Energy 06, la chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur et GRDF vont signer la semaine prochaine un partenariat pour valoriser les déchets de l’industrie de la parfumerie par méthanisation et injection de biométhane dans les réseaux de gaz. L’enjeu est d’améliorer la valorisation des déchets générés par les industries du bassin grassois issus de l’extraction ou de la distillation des plantes aromatiques ainsi que les effluents (eaux usées). Le procédé de la méthanisation permet de produire localement du biométhane, un gaz « renouvelable plus respectueux de l’environnement ». Dans une logique d’économie circulaire, la méthanisation permet de limiter le recours aux camions pour le traitement de ces déchets.
Jean-Michel Chevalier
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