Peu avant la fin de son passage au ministère de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne avait pris l’engagement de prolonger le parcours administratif du projet de la ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur (LNPCA).
En début d’année, la ministre s’était fendue d’un communiqué pour confirmer le lancement d’une enquête publique à l’orée 2021. C’est donc sans surprise qu’elle a signé le nouvel échéancier des deux premières phases des travaux. Bien que quelque peu retardé par la crise du Covid-19, le calendrier est pour le moins respecté et ouvrira la voie à l'ultime étape du parcours administratif de ce projet instigué au début des années 2000.
C’est donc sous l’égide de SNCF Réseau que les études de l'avant-projet sommaire (APS) seront initiées. Pour le reste, il faudra patienter jusqu’à l’automne 2021 pour voir le gouvernement entériner le tout avec une troisième et ultime décision ministérielle. Cette étape sera logiquement suivie par une déclaration d'utilité publique (DUP), dernier épisode avant la mise en branle des travaux de construction.
Un projet global de 3,5 milliards d’euros
Pendant tout ce barnum, l’État et les collectivités seront en charge du financement de ce programme ambitieux. Pour mener à bien cet exercice, une mission sera mise en place au second semestre 2020. Il faut dire que l’addition est loin d’être anodine puisque le total avoisine les 3,5 milliards d'euros pour ce projet pharaonique. Ce dernier se découpe en deux phases distinctes. La première concerne la réalisation de la gare TGV de Nice-Aéroport à 4 voies à quai, l'aménagement des navettes ferroviaires à l'Est et à l'Ouest de Toulon, ainsi que le réaménagement du plateau de la gare de Marseille-Saint-Charles et des voies des faisceaux Est et Ouest qui s’y rejoignent.
Marseille Saint-Charles au centre des attentions
Pour ce qui est de la seconde, programmée en 2026, elle touche en grande partie l’aménagement de l'axe Cannes/Nice et le chantier de la traversée ferroviaire souterraine de Marseille sur près de 8 km. On parle là d’un investissement de 2,3 milliards d'euros uniquement pour augmenter la capacité de la gare Saint-Charles qui aujourd’hui souffre avec 23 trains/heure. Cette alternative souterraine, coûtera à elle-seule près de 800 millions d'euros.